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INTERVIEW KAËL & LES REMORDS

Dernière mise à jour : 9 juin 2023


« Je préfère pleurer dans mes morceaux que pleurer dans la vraie vie »


Lors de leur concert à L’intermédiaire, Antichambre a rencontré Théo Serre, chanteur et guitariste du groupe, composé également de Téo Tannière (Tomy) à la basse, David Hofmann (Dadou) à la batterie et Angeli à la guitare.

Il revient sur les début du groupe et sur ses compositions, imprégnées de son histoire personnelle.


ANTICHAMBRE :

Comment vous êtes vous rencontré avec ta formation, Tomy, Dadou, puis Angeli ?


Théo : De base, je les croisais à force d’aller voir les concerts à La Machine à Coudre, (une salle emblématique de Marseille, NDLR).

Je les ai toujours vu sans jamais les approcher… c’était les grands, ils étaient un peu impressionnant...

J’ai fini par faire Pogy & les Kefars avec Louise & Léon… ils sont venu aux concerts, on a commencé à être invités aux soirées, et de fil en aiguille, on est tous devenus copains.

On a commencé à faire de la musique d’abord parce que Tomy cherchait un bassiste pour Flathead.

En ce qui concerne KAEL & LES REMORDS, au début, ce n’était qu’un projet de studio qu’on voulait enregistrer... J’ai demandé à Dadou de faire de la batterie, puis finalement on a voulu faire ça en concert.

Puis on avait besoin d’une basse, donc c’était logique de demander ca à Tomy.

Angeli est un pote à nous, il a rejoint la formation après nous avoir dit « ça manque de guitare ».

Il n’avait jamais vraiment fait de guitare dans un groupe, mais il était déjà très motivé, il aimait les morceaux.


Ça fait combien de temps que vous bossez sur Kael ?


Théo : On a enregistré en mars 2021 avec Dadou, et le premier concert était en mars 2022.

Les premières repet’ de Kael, c’était en 2017 avec d’autres copains, mais ça n'a pas pris.



Qu’est-ce qu’apporte Angeli, puisque tu fait le lead guitare?


Théo : Angeli m’apporte du soutien. Tous les morceaux que j’ai composé à la base, avaient une guitare rythmique très bête & méchante : accords pleins, très pop punk.

Effectivement, quand tu réfléchis tes morceaux a deux guitares pour aller jouer seul sur scène… ça fait un peu manquant, depuis je me sens soutenu, et je peux même des fois lâcher la guitare pour chanter, c’est agréable.

Chacun d’entre eux a découvert un nouvel instrument.

Moi je reviens à contrario à l'instrument originel, celui que j’ai appris étant gamin : la guitare. J’ai toujours fait de la basse parce qu’il manquait un bassiste, donc je suis très heureux d’y retourner aujourd’hui.




Pourquoi tout le monde change de poste ? Tomy est d’habitude frontman, qu’on voit avec Tomy & the Cougars, et également Flathead… Et Dadou qui prend la batterie, alors que son instrument fétiche c’est la guitare !?


Théo : On voulait s’amuser un peu, Tommy était sur qu’il ferait de la guitare, ça a été un choc pour lui… il a dû se mettre à la basse. rire*



Cela lui va très bien ceci dit. Je tiens à noter que ça a donné un duo du feu de Dieu avec le chanteur guitariste de Technopolice, Charles, qu’on à pu écouter lors d’un concert privé à Ventabrin.


Théo : Dadou a toujours fait un peu de batterie, il a joué dans Les Concordes justement… depuis, il a eu envie de s’amuser, maintenant il se régale avec KAEL, également avec le groupe de Henri, 52 Hertz.




Quel est l’état d’esprit, le sentiment, les émotions de tes textes par rapport a la musique ? De la mélancolie ?

Théo : Bien sûr, en plus je m’en suis rendu compte, puisqu’on me l’a dit…

Mais c’est vrai que je parle beaucoup de quand j’étais gamin finalement.

Ça pourrait me gêner de te dire ces choses-là frontalement, comment s’est passée mon enfance… Mais c’est vrai que je raconte tout ça dans mes morceaux, parce que c’est plus facile de le dire musicalement.


Le titre « Petit » c’est clairement ton enfance... ?


C’est clairement ça. Suivre qu’on me disait quand j’étais gamin.

« Petit », en allant dans cet exemple, c’était un peu globalement, mon père qui me disait « un garçon ça pleure pas, ca fait si, et ca..."

J’étais très seul dans la musique, j’ai commencé à faire de la musique quand j’étais triste. Je préfère pleurer dans mes morceaux que pleurer dans la vraie vie.

Parce que tout ça n’est pas si terrible que ça.



Chaque morceau évoque un peu chaque aspect de ta vie.

« Diagnostic » concrètement, c’est sentimental... ?


Théo: C’est une histoire de fille, une relation qui n’a pas pris, oui oui.

J’essaie de me détacher un peu des morceaux tristes justement en ce moment, je n'ai pas envie de parler de moi tout le temps... En même temps je me rend compte que j’arrive pas non plus à parler d’autre chose.



Quelles sont tes références musicales ? La power-pop ?


En vrai, je n’aime pas la power-pop. La power pop pure, c’est les américains en pleine vague punk-lover qui voulaient remettre au goût du jour les Beatles, alors que ca prenait plus dans les années 77…

Maintenant les groupes power-pop pur, c’est chiant.

Quand on dit power-pop c’est pour le coté rock-sentimental



On va reprendre d’ailleurs la méthode Inrock pour le plus grand fantasme de Théo ; 10 albums (ou presque) que tu prendrais sur une ile déserte…?


Ce serait ALINE, un groupe Aixois avec des références plus pop Manchester, comparé toujours au Smiths, alors que c'est pas forcément ça…

Tout ce qui est Label Sarah-record, c’est toujours des guitares claires mais un peu énergiques, des arpèges « jongly » sur une thématique toujours triste.

En plus de ça il écrivait en français.

Aline synthétise tout ce que j’aime, ça a tout commencé, bien avant la power pop et le punk.



Tu chante en français justement, pourquoi pas en anglais ?


Anglais je peux pas, j’y arrive pas. C’est que j’arrive pas à faire autrement, des fois ça me fait chier, parce que je dis des trucs que tout le monde comprend, je peux pas me cacher. C’est cash.

Par exemple, « je n'ai pas niqué depuis des mois », si j’écris un morceau sur ça, tout le monde le sait.

Le français décomplexé, ça reste de la pop, populaire, pas très complexe.

Même si j’ai beaucoup écouté Alain Bashung avec ma mère, et Stephen Eicher aussi... je comprends rien à tout ça…

J’aime le Français spontané, qui se cache pas vers des figures de style de fou.


Tolar & Blitish, c’est spontané dans la composition, dans l’enregistrement, dans l’écriture des textes. Quand tu compose solo tu as le temps de t'emboucaner toi-même.

Là ils font tout en répet, ensemble, et c’est carré. Ils essaient un truc, ça marche, ils font.



Tu as drop ton dernier album sur Bandcamp, il est accessible gratuitement !


Il y a le premier EP qu’on a fait avec David, le second aussi.

On bosse, sauf qu’on à pas assez pour sortir quoi que ce soit…

En vrai j’aimerais bien faire un nouvel album avec eux.

On n'a pas mal de trucs de coté que j’aimerais bien travailler justement.


Dernière question : pourquoi KAEL ?

Tout premier groupe avec des copains à Marseille. J’ai dû trouver un blaze rapidement… j’ai laissé le temps passer, et un jour je regardais la télé en famille, il y avait Groland qui passait. Quand j’ai vu Michael Kael, j’ai décidé d’envoyé à mon pote « KAEL » un peu en vitesse puisqu’il me harcelait pour une réponse ... il a trouvé ca cool, est on en là.


Et les remords du coup ?


Bah ça sonne bien, et puis on en a tous…


Merci KAEL & Les Remords !

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Interview & Photos : Margaux Mullet x Chloé Maly.






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